Le calendrier et les fêtes

Le calendrier Tochinien comporte douze mois de trente jours. Le premier jour de l'année est le 22 Mars et le dernier le 21 Mars, soit la fin d'année l'équinoxe de printemps.
Ce calendrier est composé de plusieurs fêtes :

Citation :

Le spectacle des poupées :

Cette fête en l'honneur de la Reine Akuyô se tient tous les ans au troisième jour du mois de mai et elle s'étend sur dix jours. Elle consiste en diverses représentations données par une centaine de Ningyô âgés entre dix-huit et vingt ans qui se doivent d'être la perfection incarnée. Beauté et grâce sont les premiers critères à respecter, divertir et enchanter les seconds.

Les inscriptions se font le quatorze mai : les enfants de la Reine -et éventuellement du Roi- se rendent au temple Miroir et présente le nom des Ningyô qu'il compte faire participer l'année suivante à la source.
Une fois ceci fait, les inscrits ont jusqu'au deux mai pour maîtriser de nombreux arts notamment la danse, le chant et bien évidemment les arts martiaux mais ils ont surtout une année pour trouver LE spectacle qui charmera les héritiers de la Reine et, si celle-ci daigne être présente, la Reine elle-même.

L'année pour les inscrits est particulièrement longue et éprouvante puisqu'il faut s'exercer sans relâche afin d'atteindre la perfection. Néanmoins, c'est une année rêvée car durant celle-ci ils sont protégés des coups de leur seigneur, et surtout ils sont certains d'être correctement logés, nourris et entretenus. Sans compter le fait qu'ils peuvent réclamer des hommes et du matériel pour la réalisation de leur projet (ceci explique aussi pourquoi les auditeurs libres sont inexistants, faute de moyens).

La sélection officielle des participants s'effectue le deux mai. Personne ne sait comment mais une liste de cent noms est affichée sur la surface de la source miroir et correspond toujours aux plus beaux, gracieux, charmants et talentueux Ningyô. Cette liste est accompagnée par l'emploi du temps de la fête, ainsi tous les participants découvrent à quel jour et à quelle heure ils doivent se présenter.

Cette fête est bénie des Akuyô qui n'hésitent pas à sacrifier des fortunes pour le spectacle de leurs Ningyô. Leur motivation ? Les dix jours de merveilles que sont les représentations et éventuellement la fierté de posséder le Ningyô qui sait le mieux divertir ces seigneurs.
Quand aux Jinmin, ils sont motivés par l'année de repos offert par la Reine.

Mais qui décide du vainqueur ? A l'origine la Reine mais depuis son silence un vote à lieu à la source miroir et en cas d'égalité c'est au Kôshi (sous peu qu'il y en est un de la lignée des Akuyô) de trancher.

La semaine blanche :

Cet événement est la preuve que l'innocence des enfants fait des miracles. En effet, la semaine blanche a été décrétée suite à des reproches faites par un Ningyô de six ans à la Reine. Celle-ci avait été accusée d'être une mauvaise mère parce qu'elle laissait ses enfants frapper ceux des autres. Charmée par l'audace du petit et amusée de pouvoir faire rager ses héritiers la Reine fit du 22 septembre le premier jour de la semaine blanche.

Cet événement de sept jours consiste en une abstinence de la part des Akuyô qui à l'occasion sont vêtus de blanc de la tête aux pieds. Durant cette semaine blanche, nul héritier de la Reine n'a le droit de lever la main sur un Jinmin. Si l'un d'entre eux venaient pourtant à le faire, il serait alors conduit au temple Miroir afin que la source lui présente son châtiment et ce dernier est rarement dépourvu de cruauté. C'est pourquoi les Akuyô endurent sagement cette semaine, refoulant leurs pulsions naturelles ou les déversant sur leurs frères Daraku et se vengeant la semaine suivante....
Avec ce décret, Dame Akuyô a certainement du gagner un point d'avance sur le mystérieux jeu des Reihô.

La lune bleue :

La première fois que la lune fut vue bleue remonte au premier novembre de l'an quatre lorsque la source Miroir fit son apparition. De fait, cet événement lui est lié. La source retient prisonnières les âmes errantes et ne les libère qu'une nuit par an soit celle du premier novembre.
Invisibles à l'oeil nu, les esprits sont une véritable menace. Bien qu'ils soient incapables d'intervenir directement sur les êtres vivants, ils n'ont en revanche aucun soucis à manipuler tout autre objet. C'est ainsi qu'au soir de la lune bleue les accidents sont particulièrement nombreux et certaines personnes sont mêmes à la limite de la folie ne supportant pas la pression qu'exerce sur eux les invisibles. Il faut avouer que ces derniers n'y vont pas de mains mortes et c'est encore pire qu'ils ne se limitent pas aux créatures qui leur ont fait du mal. C'est pourquoi même les mains encore blanches de tout crime en sont les victimes...

Cette nuit est redoutée aussi bien chez les Jinmin que chez les Nushi qui n'ont à l'heure actuelle trouvé aucun moyen pour se défendre ou empêcher cet événement. Fort heureusement la lune est leur alliée. En effet la présence des spectres est trahie par l'étrange couleur bleue que prend l'astre lunaire lorsqu'elle est vue à travers eux. Malheureusement, ceci n'est pas d'une grande aide...

Le rituel Daraku :

Existant bien avant la descente des Reihô, ce rituel est le reflet même de la mentalité du roi Daraku. Ce rituel est très simple et requiert une volonté de fer et un sens de la chasse ainsi que le goût du risque. En effet, c'est une chasse à l'homme qui ne laisse généralement qu'un seul survivant...

Ce rituel a lieu tous les ans, le quatre décembre. A cette occasion dix jeunes de vingt ans descendent de la montagne (à l'origine ils ne la quittaient pas) et se rendent au temple Miroir afin de se présenter aux Daraku d'en bas. Une fois ceci fait, ils sont lâchés dans la montagne et ont pour mission de survivre vingt jours en son sein avant de pouvoir retrouver leurs parents. Seulement quinze Daraku (sélectionnés par la source Miroir) sont lâchés après eux afin de récupérer les dix clefs... cachés quelque part en leurs corps... et pour ce faire, ils n'ont le droit à aucune arme...

Si les vingt jours s'écoulent et que nul n'est parvenu à récupérer les dix clefs, il faut au moins posséder une clef afin de ne pas subir un châtiment pour faillite décidé par la source miroir et les Daraku ne supportant pas l'idée d'être punis sont prêts à tuer jusqu'au dernier de leurs frères pour obtenir une clef.
En revanche si une personne parvient à ramener les dix clefs elle obtiendra en plus de la gloire et du prestige une faveur du roi tout en étant libérée durant une année entière de l'autorité de celui-ci.

Pour donner une idée des conséquences du jeu : il est généralement impossible de présenter les corps au proche car ceux-ci sont soit méconnaissables soit partiellement retrouvés. Forcément nous parlons de Daraku là et puis... allez déterrer un objet à mains nues dans un corps humain...

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